Saboteur de Christophe Schriber

#15 – 2021 Librinova

Résumé de l’auteur

"Lucien Nardpin a tout pour être heureux, une épouse qui le comble, deux enfants en bonne santé et un job qui lui plaît. Mais ce beau tableau va se fissurer un jour quand il ouvre les yeux et voit des malheureux partout. Et si c’était lui qui avait tout faux ? Et si ces malheureux avaient accès à une volupté des plus sensuelles ? Paniqué à l’idée de ne pas être de la fête, il décide de saboter sa vie. Comme ça, pour voir, histoire de ne pas mourir idiot.

Un roman joyeux et provocateur. Délicieusement insupportable."

Carte d’identité du livre

Titre : Saboteur

Auteur : Christophe Schriber

Éditeur : Autoédité (Librinova)

Genre : Contemporain

Format : Epub

Nombre de pages : 112

Mon avis

Quinzième roman dans le cadre du jury des Lecteurs Librinova !

L’histoire

Lucien Nardpin évolue dans la société en toute insouciance, sa vie ressemble a un rêve et tout lui réussit. Mais lors d’un deuil familial, il perçoit dans les yeux de sa femme, l’étincelle voluptueuse de la peine, du malheur;

Alors comme s’il s’éveillait, il voit des malheureux partout autour de lui et il lui semble qu’il passe à côté de quelque chose car lui le malheur ne l’effleure même pas; Il décide de partir à la recherche de cette étincelle étrange qui provoque en lui d’étranges sensations.

Après plusieurs essais d’approche, il comprend que la seule façon de toucher du bout des doigts le malheur c’est de saboter sa vie…

Les personnages

Lucien : C’est un étrange personnage, pour qui les coups dur de la vie ne laissent que très peu de marques. Bien sûr, il est touché et accablé quand il doit traverser une journée difficile ou un moment particulièrement éprouvant mais il passe très vite à autre chose. Il a finalement une grande résilience, à ne pas se laisser emporter par les difficultés de la vie. D’un naturel aimable et bienveillant, les personnes qui l’entourent, l’apprécient car il n’a jamais un mot plus haut que l’autre et il fait un travail de grand qualité. Mais cet homme a aussi un problème, il se rend compte que tout autour de lui, les gens ont des malheurs qui leur procurent cette aura spéciale. Pour Lucien, cette sensation le bouleverse mais ca ne dure qu’un temps, elle s’échappe très vite. C’est si furtif, que ça lui procure un manque, l’impression de ne pas être complet ou ne pas être normal.

Il va faire des pieds et des mains et avec acharnement il va conquérir le malheur pour connaitre cette volupté qui l’attire tant.

Les personnages qui l’entourent ne vont servir que de levier ou de cobaye à son expérience.

La Plume, le Scénario

L’auteur indique au début du récit que c’est son premier roman qu’il réédite pour une troisième fois; Son écriture est fluide et agréable d’ailleurs j’ai lu ce court roman dans la soirée.

Je ne me suis pas du tout attaché à Lucien, peut-être est-ce normal… cet homme sabote sa vie pour connaître l’ivresse du malheur. Alors que le monde entier court après le bonheur, lui il va à contre courant et veut toucher le malheur car il trouve l’étincelle du malheur dans les yeux des malheureux séduisante.

J’avoue que ce personnage ne m’a pas paru saint d’esprit; qui peut trouver de la beauté, de la volupté dans le malheur des autres et vouloir à tout prix avoir son lot ? Bon certes ce roman est présenté comme humoristique; Je ne suis définitivement pas bon public pour cet humour.

Lucien est un personnage atypique, il a l’impression que le bonheur l’anesthésie et ne lui fait plus ressentir ou voir les autres qu’au travers de son filtre du bonheur. Mais sa quête est cruelle et fait de lui un égoïste car il se sert des gens pour son expérience, il ne se préoccupe à aucun moment de la peine, de la souffrance qu’il leur procure…

Honnêtement, je n’ai pas aimé son sabotage, car si au départ son expérience ne concernait que lui, plus tard il sera obligé de faire du mal au gens qui l’entoure pour être accablé par le malheur. Même quand il est au bord du précipice, il trouve qu’il n’en a pas assez vu et continue toujours plus loin, j’ai trouvé ça si cruel même pour une expérience. De plus, il est perfectionniste donc hors de question pour lui de faire marche arrière tant qu’il n’a pas réussit… ou tout perdu… Lucien est-il un sociopathe finalement ?

Malgré tout, ce récit donne une leçon c’est que le malheur est toujours plus facile a attrapé que le bonheur; Si pour reconstruire la vision de son cerveau de manière plus positive il faut un long chemin, au contraire pour chuter dans le malheur, la route est plus courte, plus rapide. Le malheur laisse des cicatrices, des séquelles et il reste toujours une petit fulgurance tapis au coin de notre cerveau. Tandis que le bonheur a toujours l’air comme un cheval fou qui s’échappe.

Finalement, l’auteur nous donne un petit indice avec ce premier roman, pour créer du bonheur autour de nous et être heureux, il suffit d’être bienveillant avec les personnes autour de soi sans jamais se perdre de vue ou s’oublier.

En Bref

Un récit court assez atypique, que j’ai trouvé cruel;

Un personnage étrange qui court après la volupté du malheur et décide de saboter sa vie pour arriver à ses fins.

Merci à Librinova pour ce 15ème roman très particulier.

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